Avec cette délibération, vous souhaitez doter la municipalité d’instruments supplémentaires d’action publique pour la rénovation des façades du bâti ancien.
Cette démarche pourrait être intéressante à condition qu’il ne s’agisse pas simplement de menacer les propriétaires de sanctions qui risquent bien au demeurant d’ être peu efficaces, voir contre-productives. Car attention: un crépis sur un mur en granit ou à pans de bois et c’est le désastre architectural assuré ! En effet les crépis sont à base de ciment, et ne sont pas compatibles avec les techniques de construction traditionnelles.
En matière de préservation du patrimoine, mieux vaut donc ne rien faire que mal faire.
Pour être autre chose qu’une machine à punir, un tel projet ne pourra être que très ambitieux et donc très lourd et s’inscrire dans une perspective longue: c’est bien d’un engagement à 10 ans qu’il doit s’agir. Et il doit être préparé et mené en étroite coopération avec les différents acteurs concernés: les services municipaux bien sûr mais pas seulement, l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), les professionnels du bâtiment et notamment des artisans formés au bâti ancien. Est-ce le cas ? Quelles seront les procédures de contrôle et par qui ? Et quels moyens durables sont prévus pour expliquer et organiser tout ce dispositif aux limougeaud-es ? Faute de réponses claires et précises à ces questions, nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Intervention en séance du Conseil Municipal du 30 septembre 2017
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