La première édition de ce rapport portant sur l’égalité femmes/hommes montre tout l’intérêt de cette démarche.
Un état des lieux est fait comparant au sein de l’administration municipale la situation des femmes et celles de hommes en matière d’emploi, de temps de travail, de congé parental, de salaires, de formation, etc… Mais pas seulement. Cet état des lieux concerne aussi cette situation sur le territoire communal : mixité dans les activités sportives organisées par la ville, lutte contre les stéréotypes dans les crèches municipales… En conclusion il est noté : « l’enjeu est que l’égalité femmes/hommes ne soit plus considérée comme une thématique à part mais imprègne l’ensemble des politiques menées par la collectivité ».
C’est précisément là-dessus que je voudrais revenir. En ce qui concerne par exemple, la présence des jeunes filles dans l’espace public, la question n’est étrangement abordée que pour les quartiers populaires, et encore que sous l’angle des actions financées dans le cadre de la politique de la ville.
Or tout l’espace public est concerné par un usage de l’espace public largement genré, et pas seulement les quartiers populaires. En outre, les politiques municipales d’équipement public ne sont pas neutres de ce point de vue. Par exemple, a-t-on mesuré l’incidence en matière d’égalité femmes/hommes de la destruction de la piscine de Beaubreuil, fréquentée aussi bien par des filles et des femmes que par des garçons et des hommes, remplacée par un parc de street-work-out équipement essentiellement lui utilisé par des garçons ?
De plus en plus de villes intègrent cette préoccupation d’égalité femmes/hommes dans leur politique d’équipement et d’aménagements des espaces publics. Qu’en est-il pour la Ville de Limoges ?
Intervention au Conseil Municipal du 19 Décembre 2018
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