La Cour européenne de Justice refuse que les parquetiers soient considérés comme des juges car ils ne sont ni indépendants, ni impartiaux…
C’est ce qu’explique Basile Ader, vice-bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris. Entretien à lire ici. Vraiment très intéressant et très instructif pour revenir à la raison.
Et l’avocat d’expliquer : « Depuis une vingtaine d’années, on vit un bouleversement complet de notre procédure pénale. Autant notre justice n’est pas « politique », autant elle est devenue aujourd’hui totalement déséquilibrée, au profit du procureur, qui a remplacé le juge d’instruction. »
Pour Eric Coquerel, député LFI et co-coordinateur du Parti de Gauche : « Le problème n’est pas la Justice mais un déséquilibre grandissant et liberticide entre le procureurs et les juges d’instruction ».
On ne saurait mieux dire…
(2 commentaires)
Merci pour cet article très intéressant. Il donne envie de poursuivre la piste historique et de faire une liste des lois successives accroissant le pouvoir des procureurs, en lien avec l’état d’urgence.
Bon courage à tous.
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Excellente idée que celle de cette rétrospective historique.
Vérification faite, depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’État d’urgence a été déclaré en France métropolitaine en 1985 dans une vingtaine d’agglomérations et toute l’Ile de France lors des « émeutes de banlieue », puis à partir de novembre 2015 du fait de la « menace terroriste. Il avait été aussi déclaré en Nouvelle-Calédonie/Kanaky de 1985 à 1987. Le vice-bâtonnier situe le début des dérives il y a une vingtaine d’années, à la fin du 20ème siècle donc, juste après l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle Calédonie, toute 1ère ré-utilisation de l’État d’urgence en France après la guerre d’Algérie… Effectivement, à méditer.