Tribune de Paul Ariès (politiste) , Frédéric Denhez (journaliste scientifique) et Jocelyne Porcher (sociologue) parue dans le journal Le Monde le 20 février 2019
• Paul Ariès, auteur de « Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser » (Larousse, janvier 2019).
A écouter aussi: son intervention tonique dans l’émission: Le véganisme fait-il le jeu du capitalisme ? (France-Culture, 27 février 2019)
• Frédéric Denhez, auteur d « Acheter bio ?, A qui faire confiance » (Albin Michel, février 2019).
• Jocelyne Porcher, Vivre avec les animaux, une utopie pour le 21e siècle (La Découverte, 2014).
Liste des “premiers signataires” :
Paul Ariès, politologue ; Frédéric Denhez, journaliste scientifique ; Jocelyne Porcher, sociologue; La Confédération paysanne; le MODEF; les AMAP; le MIRAMAP, Adabio (paysans bio en région Auvergne-Rhône-Alpes) ; Slow-food international; Slow-food France; Alliance Slow-food des cuisiniers de France, les 1200 éleveurs de Biolait; Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne, Nicolas Girod, secrétaire national de la Confédération paysanne, référent du Pôle Elevage; Jean Mouzat, Président du MODEF national; Pierre Thomas, secrétaire général du MODEF national; Carlo Petrini, Président de Slow-food international; Jean-Pierre Digard, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS; Robert Levesque, président d’AGTER (association pour l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources Naturelles); Clémentine Autain, députée insoumise; Michel Larive, député insoumis; Loïc Prud’homme, député insoumis; Sébastien Jumel, député communiste; Stéphane Peu, député communiste; Alain Bruneel député communiste; André Chassaigne, député communiste; Jean-Paul Dufrègne, député communiste; Eric Andrieu, député socialiste européen; Jean-Claude Tissot, sénateur; Natacha Polony, directrice de Marianne; Xavien Hamon, Président de l’Alliance Slow-food des cuisiniers de France; Rudy Pischiutta, directeur du Groupe ornithologique et naturaliste du Nord; Christian Dupraz, directeur de recherches INRA, spécialiste de l’agroforesterie; Patrick Lelièvre, instructeur d’équitation; Marie-Christine Favé, vétérinaire; Frédéric Saumade, anthropologue de l’élevage; Laurence Lyonnais, militante écosocialiste en secteur rural, candidate France Insoumise aux élections européennes; Laurent Levard, agro-économiste, co-animateur agriculture et alimentation de la FI; Christophe Dejours, psychiatre et psychanalyste; Fédération régionale de l’agriculture biologique AURA; Rudy Pischiutta; Stéphane Delpeyrat-Vincent, Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, Generation.S; Annette Roussel, conseiller municipal déléguée EELV de Dieppe, gérante de la Coopérative d’Albâtre de consommation de produits bio et locaux; Anthony Fardet, chargé de recherches, INRA; Frédéric Saumade, professeur, université d’Aix-Marseille; Gérard Leras, ancien vice-président de la région Rhône-Alpes; Aris Christodoulou, Président de SIGA ; Christophe Noiseux, journaliste, France Bleu Pays-d’Auvergne; Péris Legasse, journaliste, Marianne; Laurent Chevallier, médecin nutritionniste; Michelle Rubirolla, médecin, conseillère départementale EELV; Mounia Benaili, élue FI; Barthelemy Chenaux, agronome; Anthony Fardet, INRA; Franck Mouly, conseil national du PCF; FrançisWollf, professeur émérite de philosophie, Ecole normale supérieure; Paola Nano, Porte-parole de Slow-food international; Denis Carel, paysan bio; Les AMAP de Provence; Elisabeth Carbone, Mouvement Inter-régional des AMAP (Corrèze); Jérôme Dehondt, paysan bio, Mouvement Inter-régional des AMAP (Pays de la Loire); Benoît Gauthier, Mouvement Inter-régional des AMAP (Bourgogne); Didier Loufrani, Réseau des AMAP du Tarn, MIRAMAP; José Florini, Les AMAP de Provence; Claudine Léhon, Les AMAP de Provence, MIRAMAP; Alex Jestaire, Les AMAP de Provence; André Lopez, Les AMAP de Provence; Jeanne Meunier, EELV, Les AMAP de Provence; Jacques OLIVIER, Maire honoraire du Thor (Vaucluse) EELV; Danielle Estay, membre fondateur des AMAP de Guérande, EELV; Maryse Oudjaoudi, EELV Rhône Alpes; BiniciLeyla, EELV candidate Européennes; Lydia Labertrandie, EELV; Catherine Walthert Selosse, EELV; Gilles Bénard, EELV; Jean-François Baudin, bibliothécaire, président Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes; Jean-Brice Tulasne, Président Réseau AMAP Savoie; Laurence Paccard, éleveuse en volaille AB, administratrice du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes; Marc Bardin, amapien et administrateur du Réseau AMAP Loire; Isabelle BERARDAN, amapienne dans la Loire; Jean-Pierre Mousset, administrateur Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes; Philippe Chorrier, éleveur de porc AB dans la Loire en AMAP; Andréa Blanchin, Réseau AMAP AURA; Amélie Charvériat, Réseau AMAP AURA; Nathalie Buisson, syndicaliste CGT; Dominique Paturel, Groupe agriculture et alimentation de la FI; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie; Michel Ragot, Biolait; Dominique Marion, paysan bio; Alain Véronèse, Agir contre le chômage; Amélie Charvériat, Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes; Paul Caperan , Trésorier du MODEF national, Serge Mora, Président du MODEF des Landes; Marylène Tardy Présidente du MODEF de Savoie; Michel Coudert, Président du MODEF de la Corrèze; René Gondran, Ancien président du MODEF des Bouches du Rhône; Jean Chey, Ancien président du MODEF Jura; Sophie Bezeau, Directrice du MODEF national; Florian Monteil, Animateur du MODEF Lot et Garonne, Gers et National; Sarah Manuby, Animatrice du MODEF Auvergne-Rhône Alpes; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie; Nathalie Bourras,apicultrice, membre de la Confédération paysanne, candidate France Insoumise aux élections européennes; Romain Dureau, ingénieur agronome spécialisé dans les systèmes d’élevage herbager, candidat France Insoumise aux élections européennes; Laurent Thérond, viticulteur, membre de la Confédération paysanne, candidat France Insoumise aux élections européennes; Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, GDS; Gérard Aschieri, syndicaliste; Gilles Luneau, réalisateur; Patrick Vassallo; Jean-Michel Drevon, syndicaliste; Gustave Massiah, économiste; Jean-Claude Balbot, paysan Maxime Vivas, administrateur du site Le Grand Soir; Nathalie Perrin-Gilbert, Maire du 1er arrondissement de Lyon; Fabrice Flipo, philosophe; Laurent Paillard, philosophe; Josef Zisyadis, Slow-food suisse, membre du Conseil national suisse de la FAO; Caroline Mecary, ancienne Présidente de la fondation Copernic; Françoise Dauisse, auteur réalisatrice; Fanny Soulier; Jean Malifaud, fondation Copernic; Eric et Catherine Bottin; Lucien Degoy, journaliste; Pierre Khalfa, fondation Copernic; Florent Bussy, philosophe Pierre Zarka, ancien député, ancien directeur de l’Humanité, OMOS; Fabrice Flipo, philosophe; Gilles Boitte, psychologue; Daniel Rome, militant altermondialiste; Pierre-François Grond, FI; Pierre Cours-Salies, philosophe; Edouard Schoene, syndicaliste, membre du PCF; Samy Johsua, ancien professeur en sciences de l’éducation; Monique et Michel Sanciaud, membres d’Attac; Jacques Testart, biologiste; Gérard Aschieri, syndicaliste; Jean-Marc Serekian, médecin; Richard Lagache, éditeur; Jean-Luc Pasquinet, décroissance IDF; Catherine Gonnet, Observatoire International de la Gratuité; François Gèze, éditeur; José Tovar, syndicaliste; Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherches au CNRS; Jacques Lerichomme; Hélène Deutsch-Rome, Christiane Dedryuer, ACU; Patrick Vassallo; Cyril Cineux, adjoint au maire de Clermont-Ferrand, PCF; Paul Polis et les membres solidaires du GIE Zone verte; Jean-Claude Duclos, administrateur et co-fondateur de la Maison de la transhumance; Patrick Fabre, directeur de la Maison de la transhumance; Ludo Faurie, éleveur; Patrick Lelièvre; Nicole Bochet, agronome en retraite; Mathurin Peschet, cinéaste, documentariste, auteur du film “Cousins comme cochons »; Alain Boutonnet, vétérinaire; Agnès Briançon, éleveure; Pauline Perdrix, éleveure; Nicolas Gruer, éleveur à la retraite; Yvert Simon et Thiroux du plessis Galatée, éleveurs; Xavier Noulhianne, éleveur; Laurent Chalet, éleveur de vaches nantaises; Pascal Bodinier, boucher de campagne; Sébastien Mouret, chercheur INRA; Vanina Deneux, doctorante INRA; Nicolas Lainé, chercheur LAS (CNRS/EHESS); Félix Jourdan, doctorant INRA; Charles Stepanoff, Maître de conférences, Ecole Pratique des Hautes Etudes; Marc Vincent, ingénieur INRA, en retraite; Diane de Camproger, doctorante, Université de Caen; Sandrine Fanon, La boîte du chef, Canada; Sophie Nicod, chargée de mission recherche, Ecole Blondeau; Camille Eslan, doctorante, Institut Français du Cheval et de l’Equitation; Lise Gaignard, psychanalyste; Jeremy Magand, éleveur; Marina Pourras, éleveure; Estelle Deléage, Maître de conférences. Université de Caen; Max Tortel, éleveur de cochons bio plein air, transformateur; Yann Robin, éleveur; Gisèle Alexandre, chercheure INRA; Sébastien Guilhemjouan, Fédération des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement; Emilie Jeannin, éleveure, “Le boeuf éthique”; Marion Débats, éleveur; Oliver Dickinson, documentariste, auteur du film “Un lien qui nous élève” (2019); Céline Vial, ingénieur de recherches, Institut Français du Cheval et de l’Equitation; Léo Coutellec, Enseignant-chercheur en philosophie des sciences, Université Paris-Sud, membre du collectif “Pour des alternatives agri-culturelles”; Michel Meuret, chercheur INRA; Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, membre du collectif “Malgré Tout »; Fabrice Nicolino, auteur du livre “Bidoche”, l’industrie de la viande menace le monde”, Actes Sud; Jean Estebanez, maître de conférences, UPEC; Christelle Leissner, éleveure; Jean-Philippe Choisis, Ingénieur de Recherche, INRA; Aude Vidal, autrice et éditrice, “On achève bien les éleveurs” (avec Guillaume Trouillard), Editions de l’Echappée; Laurence Arpin, vétérinaire, Mont-Joli, Québec, Canada; Jean Gardin, Maître de conférences en géographie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; François Jarrige. Maitre de conférences en histoire, Université de Bourgogne – IUF; Stéphane Dinard, éleveur, président de l’association “Quand l’abattoir vient à la ferme”; David Grangé, éleveur; Hugo Valls, chercheur CIRAD; Sylvain Golé, Centres d’Etudes et de réalisations pastorales (CERPAM); Perrine Cadoret, éleveure; Estelle Janin, éleveure; Benoît Leibzig, éleveur; Claire Lamine, chercheur INRA; Pierre-Louis Osty, chercheur honoraire, INRA; Nathalie Debus, chercheure INRA; Claude Soulas, ingénieur agronome et pastoraliste; Johann Hugenin, chercheur CIRAD; Jean-Louis Fiorelli, ingénieur de recherche, INRA; Agnès Briançon, présidence de l’association “Homéo à la ferme”; Véronique Ancey, chercheure CIRAD; Roger des Prés, La Ferme du Bonheur, Nanterre; Florence Hellec, chercheure INRA…
(9 commentaires)
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Pas d’accord avec tout. Il faudrait qu’on m’explique en quoi le lundi sans viande va favoriser les gros agro-industriels au détriment des paysans pratiquant une agriculture saine. En faire un objet de polémique me semble idiot. En revanche, oui, mettre en place la grosse cavalerie pour faire cesser tout élevage industriel, que ce soit pour le lait et la viande et tout maraîchage industriel destructeur des sols, semble une excellente chose. Bon courage pour y arriver tant qu’on est gouvernés par les fossoyeurs de nos écosystèmes. Et tant qu’on est dans ce monde là, le lundi sans viande, c’est toujours ça. Il faut aussi systématiser le repas végétarien dans les cantines et les collectivités pour que les usagers aient toujours le choix, chaque jour.
Author
Ben… C’est pourtant assez simple, Marie. Bien sûr qu’il faut en finir avec l’élevage industriel, productiviste. Mais si c’est pour remplacer la viande industrielle par des végétaux issus eux-aussi de l’agriculture productiviste, avec OGM qui plus est, voir de l' »agriculture cellulaire », qu’aura-t-on gagné ??? Or les promoteurs du « lundi sans viande » ne se préoccupent pas de ces questions. L’article de Reporterre à ce sujet est fort intéressant: https://reporterre.net/Des-chercheurs-et-des-personnalites-lancent-le-lundi-sans-viande. Une liste de people, fort sympathiques au demeurant, ne suffit pas à traiter le problème! L’urgence me semble-t-il serait de réduire drastiquement l’alimentation en protéines carnées industrielles au profit de viandes et végétaux issus d’une agriculture paysanne locale (biologique locale serait encore mieux !)
J’ai lu l’article. Il me manquait un épisode. Du coup, entièrement d’accord avec toi !
Ce qu’il faut effectivement retenir :
La vraie alternative n’est pas entre protéines animales et végétales mais entre production industrielle de viandes et de céréales d’un côté et défense d’une agriculture paysanne et d’un élevage paysan d’un autre côté.
Moins de viande mais de la viande biologique, paysanne, locale. Stop à l’agro industrie et aux fossoyeurs de l’humanité qui utilisent des pesticides et des OGM.
Merci pour le texte.
Paul Ariès fait bien de pointer du doigt la contradiction entre culture bio largement tributaire de la fertilisation animale et véganisme. On peut ajouter que bien des parcelles de notre beau limousin sont impropres à d’autres cultures que la prairie permanente : trop de pente, trop humide, trop argileux… Les raisonnements de kilo de viande par hectare n’ont pas beaucoup de sens chez nous, tout comme le nombre de litres d’eau consommée, car le maïs de fourrage n’est pas irrigué (pour l’instant) dans nos coins. Par ailleurs, une prairie bordée de haies et d’arbres espacés en plein champs, outre qu’elle participe au bien-être animal et à la qualité de la viande, aurait un effet « puits de carbone »… Vive l’agroforesterie !
Désolé mais je ne suis pas d’accord du tout pour mettre mon nom à coté de celui d’Ariès… c’est juste un hédoniste très prompt à s’écouter parler mais très lâche dès qu’il s’agit de sortir des sophismes pour rentrer dans le concret, pour moi c’est non.
http://www.decroissance.org/?chemin=textes/reponseaaries.htm
Si FI fait moins aux européennes qu’a la présidentielle, il faudra se poser la question de cette tribune peu opportune.
Author
C’est rarissime mais je ne publierai pas l’ensemble de votre message. Je suis responsable éditoriale de ce blog. Je ne peux donc pas relayer des accusations graves, qui relèvent d’un conflit personnel entre Vincent Cheynet et Paul Ariès, suite au départ de ce dernier du journal La Décroissance. Je ne suis pas apte à en juger et ne veux pas prendre le risque de publier des propos potentiellement diffamatoires.
Je fais la différence entre le contenu de cette tribune et la haine que peut susciter son auteur par ailleurs, à tort ou à raison.
La question de la défense de l’élevage paysan me semble intéressante. Cette tribune a d’ailleurs été très largement signée, bien au-delà de Paul Ariès… qui à ma connaissance n’est pas membre de la FI !
Je concois que sous la colère, mes mots ont dépassé les limites du savoir-vivre. Cependant, vous n’avez pas non plus publié ce qui démontrait votre caricature dans une autre partie du post. Vous en profitez à la fois pour me faire passer pour un idiot, et vous éludez ce qui vous contredit factuellement. Habile.
Quoiqu’il en soit, heureusement qu’Ariès n’est pas membre FI, sinon ca en serait définitivement fini pour moi.
Mais là, je réitère, cette tribune n’est pas tant une défense qu’une contradiction avec le livret agriculture : « favoriser les protéines végétales », c’était des mots en l’air ? Si oui, il fallait prévenir, je n’aurais pas perdu de temps.
Author
Non cette tribune n’est selon moi pas du tout contradictoire avec la volonté de réduire la part des protéines carnées dans l’alimentation et de favoriser les protéines végétales. Pour des raisons environnementales et pour le bien-être animal, il faut en finir avec l’élevage productiviste. Là-dessus il n’y a aucun doute. Et de fait, ceci implique des transformations profondes de nos modèles alimentaires. Mais réduire l’alimentation carnée, ce n’est pas la même chose que de dire: « il faut en finir avec toute forme d’élevage »!
» Sensibilisation des citoyens à une consommation plus équilibrée, intégrant davantage de céréales, de protéines végétales, de fruits et de légumes, moins carnée et respectant le cycle des saisons » est-il dit (page 21) dans le livret « Agriculture » de LFI.
Alimentation plus équilibrée, moins carnée ne signifie donc pas « sans viande ». La promotion de l’élevage paysan, contre l’élevage productiviste est donc parfaitement compatible et cohérente avec le livret « Agriculture » de LFI.
(j’étais en congé ce qui explique le retard mis à vous répondre, dont je m’excuse)