Hôpital public: la colère monte autant du coté des patients que des soignants

L’hôpital est en souffrance et partout en France la colère monte autant du coté des patients que des soignants. Ils ne cessent de lancer des cris d’alarme au gouvernement qui fait la sourde oreille…

Au Combat, une émission du Média, créée et animée par Virginie Cresci, avec Dolores Bakèla.

avec:
• Anne-Sophie Pelletier, aide-médico psychologique dans l’EHPAD des Opalines dans le Jura, et candidate aux élections européennes pour la France Insoumise,
• Sabrina Ali Benali, médecin, qui vient de publier « La révolte d’une interne, santé hôpital, l’état d’urgence », aux éditions du Cherche Midi,
• Thierry Amouroux, infirmier à Paris, et porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers..
• Clémentine Badé, psychologue à l’hôpital psychiatrique Philippe Pinel à Amiens et membre active de Pinel en lutte.

Avec eux, un public de soignants, venus de toute la France : de Rouen, du Havre, de Montmiral, d’Amiens et de Paris, qui ont eu aussi pris part à l’émission.

« Les riches polluent 8 fois plus que les pauvres ! » Fr. Ruffin

Qui pollue le plus ? Les plus riches. Qui pénalise-t-on ? Les plus pauvres.

Sur le plateau de C Politique il est question d’écologie populaire. On peut concilier les deux: « Pour consommer moins, il faut commencer par répartir mieux« . Commençons par le haut de la pyramide sociale  qui doit montrer l’exemple. Réduisons les inégalités et les  les écarts astronomiques de revenus  pour faire diminuer la consommation ostentatoire ! 

« La révolte d’une interne »: Sabrina Ali Benali à Limoges

Soigner ou se soigner : des déserts médicaux ruraux, aux quartiers populaires urbains, on est tous dans les mêmes galères !

Menaces sur  l’hôpital de Saint-Junien,  déserts médicaux dans nos campagnes comme dans les quartiers populaires limougeauds, soignant.e.s épuisé.e.s, EHPAD et services d’aide à domicile en graves difficultés mettant en jeu la santé des résidents et des personnels soignants, etc… , il y a

État d’urgence  sur la santé !

Rencontre-débat à Beaubreuil

Samedi 1er Décembre

18h30 , salle Montalat

« Bonsoir madame Touraine, c’est encore moi ! C’est l’inteeeerne ! » C’est par ces mots que s’adressa Sabrina Ali Benali, interne en médecine générale en dernière année, à l’ancienne ministre de la santé, avant de démonter le plan de communication du gouvernement et de dénoncer le manque de moyens dans les hôpitaux, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux (plus de 10 millions de vues). Malgré les polémiques, parfois violentes, celle qui fut l’an passé suppléante aux législatives sous l’étiquette France insoumise ne désarme pas et dénonce, de vidéo en vidéo, les politiques libérales qui continuent de mettre à mal l’hôpital public, en opposant aux chiffres abstraits la réalité de son quotidien — celui de tant de soignants et de patients. Rencontre avec une jeune femme qui assure parler « avec ses tripes » et se bat pour que le mot « politique » ne soit plus un « gros mot » aux yeux du grand nombre. (Interview pour la Revue Ballast)

 

Les 10% les plus riches émettent quatre fois plus de carbone que les 50% les plus pauvres…

« Ce gouvernement aurait dû augmenter la fiscalité sur les plus hauts revenus qui achètent des voitures haut de gamme particulièrement polluantes. »

Tel est l’avis du Professeur d’Université Pierre Merle  (Université de Bretagne  Occidentale) dans un article du Monde, ajoutant:  « Et que dire des jets privés ou yachts, utilisés par les plus fortunés, et dont la possession n’est plus imposée grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) ?… Pour permettre la transition écologique, le gouvernement devrait substituer la connaissance rationnelle à des décisions discutables… Un foyer parmi les 10 % les plus riches a donc une empreinte carbone vingt fois supérieure à celle d’un foyer appartenant aux 50 % les plus pauvres… La politique menée depuis 2017, celle des « efforts » demandés aux classes moyennes, voire populaires, alors que les plus fortunés s’enrichissent considérablement, ne peut déboucher que sur des sentiments d’injustice et de révolte dont s’est nourri le mouvement des « gilets jaunes ». La colère est d’autant plus forte et fondée que l’essentiel des taxes sur les carburants ne finance pas la transition écologique – spécifiquement le développement des transports en commun, largement délaissé –, mais permet notamment de réduire le déficit du budget de l’État accentué par les mesures fiscales prises en faveur des plus fortunés. Avec la politique actuelle, le mode de vie polluant des plus riches est préservé et seules les autres catégories sociales sont amenées à financer une transition écologique illusoire. « 

Jean Gadrey, professeur d’Université lui-aussi, nous apprend qu’en France , « les très riches émettent 40 fois plus de carbone que les pauvres, mais les pauvres paient plus de 4 fois plus de taxe carbone en % de leurs revenus« . Non seulement donc, par leur mode de vie,  les extrêmes riches ont la médaille d’or de la destruction  de la planète, mais en plus ils cherchent à faire payer l’addition climatique fiscale d’abord aux classes populaires  et moyenne !  Selon Oxfam (Inégalités extrêmes et émissions de CO2, 2015) : « Le changement climatique est intrinsèquement lié aux inégalités économiques : c’est une crise induite par les émissions de gaz à effet de serre des nantis qui frappe le plus durement les pauvres« .

Dans ces conditions, augmenter le prix des carburants afin d’agir pour le climat n’est qu’une tartufferie, quand,  en même temps aucune alternative à la voiture n’est sérieusement  proposée à ceux qui ne peuvent pas s’en passer !

« Droits dans leurs bottes, souvent ignorants de la France d’en bas, les premiers de cordée pensent qu’ils sont légitimes pour fixer un cap et l’imposer à tous. Les monarques aussi avaient cette prétention. Le mouvement des « gilets jaunes » rappelle les jacqueries de l’Ancien Régime et des périodes révolutionnaires. Les leçons de l’histoire peuvent-elles encore être comprises ? » conclut Pierre Merle.

Oui décidément, il faudrait, et vite, revenir à la connaissance rationnelle…

Télécharger le rapport d’Oxfam ici:

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La caste: comment s’en débarrasser ? comment on la remplace ?

Comment se débarrasser de cette caste ? Comment la remplacer ?

« On est bien sûr en état de la remplacer. On est les plus nombreux. C’est nous qui faisons fonctionner l’économie réelle… La question est stupide ! C’est nous qui sommes les plus forts et c’est nous qui perdons. Et eux qui sont en train de gagner. Il faut dire qu’on est con. La responsabilité c’est la nôtre, c’est la vôtre. Aujourd’hui je suis une femme en colère. Le dérèglement climatique, les riches non seulement ils ne le freinent pas, mais ils spéculent dessus, avec des produits financiers assez raffinés. Aujourd’hui, on a vraiment rendez-vous avec l’Histoire. Il faut qu’on arrive à se rassembler, dans notre diversité » Monique Pinçon-Charlot

 » Ce qui manque le plus au gens pour agir, ce n’est pas la conscience, c’est la conscience de leur force, la conscience qu’ils peuvent changer les choses. » François Ruffin

Entretien entre François Ruffin, Laurent Mauduit (auteur de La caste: cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir, La Découverte ), Monique Pinçon-Charlot (co-auteur avec Michel Pinçon-Charlot et Étienne Lécroart de la BD Les riches au tribunal: l’affaire Cahuzac et l’évasion fiscale, Seuil-Delcourt) et Denis Robert (co-auteur avec Catherine Le Gall de Les Prédateurs: des milliardaires contre les États, Le Cherche Midi )

Peut-on VRAIMENT agir pour le climat en creusant les injustices ?

L’injustice est le principal carburant de la colère.  Être aveugle à cette réalité, c’est prendre de gros risques.

Dans toute sa complexité voir ses ambiguïtés, le mouvement des Gilets Jaunes porte aussi  au grand jour un débat de fond qui existe au sein même de ceux qui veulent VRAIMENT agir pour l’environnement.  Il y a ceux qui défendent la taxation du carburant avec des arguments qu’on pourrait entendre… s’ils ne faisaient pas totalement l’impasse sur les réalités de la vie quotidienne notamment des plus modestes, les profondes injustices environnementales et l’incohérence de politiques qui usent de l’environnement comme prétexte pour remplir les caisses de l’État, que par ailleurs ils vident méthodiquement avec la suppression de l’ISF, etc…  « Au lieu de pleurnicher sur le prix de l’essence, les Gilets Jaunes feraient mieux de s’occuper de l’état dans lequel on va, tous autant qu’on est, laisser le climat en héritage à nos enfants, à leurs enfants. Vive la taxe carbone ! »

N’est-ce pas un peu facile et méprisant pour ceux qui sont confrontés à de grosses difficultés de fin de mois que de laisser entendre qu’ils n’ont rien à faire de l’écologie et de l’avenir de leurs enfants ?  D’autant plus que tel n’est pas le cas. Nombre des Gilets Jaunes sont parfaitement avertis et soucieux des questions environnementales. 

En Limousin, nous sommes particulièrement bien au fait de ce manque d’alternative à la voiture. Le renouvellement de la convention TER entre la région Nouvelle-Aquitaine et la SNCF pourrait être l’occasion de chercher des solutions. Ce qui se dessine n’augure rien de tel. Alors que dans la région NA, 81,4% de la population active utilisent la voiture contre 77,9% au plan national, ce sont des fermeture des lignes de train desservant les territoire ruraux qui sont programmées…  Avec pour contrepartie de nouveaux basculements de trafic sur la route. Il n’y aurait pas d’argent pour moderniser le réseau ferré de proximité, mais on prétend  en trouver pour créer  de nouvelles voies routières rapides, véritables fabriques à émissions des GES, avec notamment leurs cortèges de camions… Et tout cela en prétendant lutter pour le climat. Mais qui peut y comprendre quelques chose ??? 

« Augmenter les taxes sur l’essence sans proposer d’alternative cohérente, c’est faire le lit du fascisme » prévient Matthieu Auzanneau dans un entretien à Reporterre qui mérite attention.  A la question :  » La taxe est-elle un outil efficace pour sortir de la dépendance aux voitures individuelles ?  » il répond: «  C’est un outil important, parmi d’autres, mais il ne peut pas se substituer à une stratégie et à un discours cohérent en matière de transition énergétique et de transports.… .« 

N’hésitez pas à lire, à faire connaître… et pour celles et ceux qui le peuvent à aider Reporterre à vivre !

« Carburants: vous n’êtes que des Tartuffe de l’écologie ! » Mathilde Panot

Une nouvelle fois, ce sont les mêmes qui payent. Plutôt que de nous faire les poches, faites payer ceux qui le doivent !

Lundi 5 novembre, à l’occasion du débat sur le projet de loi de finances 2019 en matière de transport, la députée LFI Mathilde Panot est intervenue dans l’hémicycle pour dénoncer l’augmentation des prix du diesel. Alors que le gouvernement choisit de soigner Total, de ne pas taxer le kérosène, de laisser tranquille les banques qui investissent dans les énergies fossiles, c’est une nouvelle fois aux plus précaires qu’il s’attaque.

Sortir du diesel: un impératif écologique dont la faisabilité sociale est cruciale !

Sortir du diesel et plus largement des énergies carbonées dans le transport est une urgence d’intérêt général humain.

« Si nous voulons avoir des chances de limiter le réchauffement du climat à 1,5 °C, la vente de ces véhicules fortement émetteurs en Europe doit atteindre zéro autour de l’année 2028. En bref, nous avons dix ans devant nous pour mettre un terme à la vente des véhicules essence, diesel et hybrides. » prévient Greepeace . Comment y parvenir ? C’est une responsabilité politique majeure que de proposer un chemin praticable et donc faisable socialement. Nos dirigeants s’en remettent aux mécanismes de marché assortis d’une fiscalité dite incitative, c’est à dire dans les faits matraquant  la grande masse de la population, en particulier les plus modestes. Cette politique  de nantis irresponsables  nous conduira encore plus vite dans le mur.

« La hausse des prix du carburant engendre à juste titre l’indignation de ceux à qui elle s’applique. Elle provoque, dans le grand nombre qui ne se résigne pas, une volonté de résister contre le gouvernement Macron. S’il y a indignation c’est parce que cette hausse intervient parmi tant d’autres sur les produits de première nécessité de la vie courante. Elle appauvrit sévèrement les personnes mises à contribution car elles n’ont aucune alternative à l’usage de leur véhicule personnel. Elles n’ont pas le choix entre des modes de transport aussi longtemps que des alternatives à la voiture et à ses carburants n’existent pas. Ni pour les déplacements de la vie quotidienne de leur famille ni pour aller travailler ou accéder aux services dont dépend leur existence »  déclarent les députés de la France Insoumise. Ils ont bien raison.

C’est  d’autant plus  vrai pour nous, ici, en Limousin, à l’heure où le projet de nouvelle convention TER de la région Nouvelle-Aquitaine risque fort de sacrifier nos lignes de train au profit de la route et de nouveaux projets autoroutiers ! « Un transfert de certaines lignes ferroviaires vers la route semble donc se dessiner » note le cabinet DEGEST dans son récent rapport d’étude (page 63). 

Et on viendra ensuite nous dire qu’il faut rouler moins ou rouler plus propre, alors même que les politiques publiques nationales, régionales et locales rendent la chose de plus en plus impraticable pour la grande masse des gens !

« S’il y a indignation c’est aussi parce que les personnes principalement frappées sont montrées du doigt comme irresponsables face à la crise écologique. Que peut une personne au SMIC qui doit faire des dizaines de kilomètres par jour pour aller travailler alors que Emmanuel Macron continue à fermer les gares et à détruire le maillage des transports publics ? Comment accepter l’appauvrissement de millions de gens alors que les plus gros pollueurs et notamment le secteur aérien ne sont pas taxés sur le carburant ? Comment peut-on donner des leçons aux personnes en milieu rural alors que le gouvernement Macron continue de les empoisonner en soutenant une agriculture glyphosatée et liée au lobby de la chimie ? » poursuit notre groupe parlementaire.

Selon François Ruffin, « sur les 9 ou 10 milliards de taxe carbone perçus en 2018, 1,8 milliard est destiné aux énergies renouvelables. Au-delà, plus grand-chose à voir avec la transition écologique. Trois milliards vont au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), et pour le reste les ressources vont au budget général – un budget marqué en 2018 par le trou créé, entre autres, par la suppression de l’ISF et de ses 4 milliards d’euros de recettes. Mettez-vous dans la peau de nos concitoyens qui, à chaque fois qu’ils vont faire le plein, se disent qu’ils sont là pour renflouer des caisses vidées par des avantages consentis aux ménages les plus fortunés. Ce n’est ni logique, ni cohérent ! Et cela abîme la légitimité populaire de la taxe carbone, qui ne doit pas servir à boucher les trous d’un budget mal ficelé ! »

Dans l’Avenir en Commun nous proposons  de supprimer dans un premier temps l’avantage fiscal du gazole pour les flottes d’entreprise. Et nous ajoutions, en 2017, par la voix de Jean-Luc Mélenchon: « La sortie du diesel ne sera socialement possible que si des mesures fortes sont prises pour venir en aide aux actuels propriétaires de véhicules diesel, pour les aider soit à renoncer à leurs véhicules s’ils le peuvent, soit à en changer pour des véhicules moins polluants ».

Plus fondamentalement, on ne gagnera pas la bataille du climat sans articuler enjeu écologique et questions sociales. L’affaire, si elle n’est pas simple,  est pourtant impérative. C’est tout l’enjeu du projet écosocialiste, qui  associe les principes de l’écologisme et ceux du socialisme, et que porte le Parti de Gauche notamment. « L’écosocialisme est la réponse humaine raisonnée à la double impasse dans laquelle est enfermée dorénavant l’humanité en raison des modes de production et de consommation de notre temps qui épuisent l’être humain et l’environnement. Elle appelle une pensée et une action politique radicale, au sens où elle doit aller à la racine des causes » . ( 1er manifeste des Assises de l’écosocialisme)

Télécharger le 1er  manifeste des Assises de l’écosocialisme ici:

ecosocialisme_premier_manifeste_fr
Titre: ecosocialisme_premier_manifeste_fr (0 clic)
Légende:
Nom du fichier: ecosocialisme_premier_manifeste_fr.pdf
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« On ne peut plus soigner correctement » S. Ali Benali

Cri d’alarme pour les patients et les soignants !

Perquisitions: un autre son de cloche…

 

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