Sep 01
Casserolade cacophonique le 6 octobre à Saint Yrieix !
Contre l’industrie minière en Haute-Vienne, on sort les casseroles…
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Août 27
Belle participation limousine aux AMfiS
De Haute-vienne, de Creuse, de Corrèze… belle participation limousine aux AMfiS 2018 de la FI à Marseille !
Ateliers et formations de grande qualité. Quel régal, cet exposé de Raymond Avrillier, (adjoint honoraire ua maire de Grenoble) sur « Les droits et les devoirs des élu·e·s majoritaires et minoritaires« . Celui qui provoqua la mise en examen en 1994 d’Alain Carignon (alors maire RPR de Grenoble et Ministre de la communication du Gouvernement Balladur), et qui révéla l’affaire des sondages de l’Élysée sous la présidence Sarkozy a rappelé qu’être élu.e. dans un conseil municipal, c’est exercer une fonction publique qui nécessite un engagement individuel, un engagement collectif, des convictions, des compétences et des capacités à prendre des responsabilités. (Compétences veut dire ici tenir compte des compétences de chacun-e, qui sont extrêmement diverses). » L’action collective d’un groupe d’élu-es, impose autonomie et partenariat, action personnelle et action collective, action dans les institutions et relation avec le mouvement et la population. L’élu-e n’est plus seulement elle ou lui; il est un membre de l’assemblée délibérante; il est un représent de la collectivité et un porteur des idées de son mouvement. Si l’on veut une image, l’élu-e porte avec lui une charge collective et il est un-e porte-parole de la population : l’élu-e a un sac-à-dos et un haut-parleur. Il ne peut se contenter d’incantation ! Elle, il, doit décider en connaissance de cause, dans le cadre des textes législatifs et réglementaires fixant le fonctionnement des institutions. »
Régal aussi cet atelier concocté par l’association LESA : et oui, on peut à l’échelle d’une commune, construire nos écoles, nos logements sans faire appel aux entreprises du CAC 40, aux banques et à la culture de la finance ! Il faut construire en paille, en terre crue… De plus en plus de collectivités s’y emploient. C’est bon pour l’environnement, c’est bon pour l’emploi local… Alors, pourquoi pas à Limoges ?
Avec Paul Ariès nous nous sommes demandés : « Faut-il en tant qu’élu.e se positionner sur les questions sportives » ? Où le retour sur l’histoire nous rappelle fort opportunément que le sport n’a pas toujours existé, que le sport n’est pas seulement une activité physique; qui dit sport dit compétition … Il y a aussi des sports non compétitifs, c’est à dire sans classement. « Quand on organisait des matchs de foot sur les hauts plateaux andins, on jouait jusqu’à ce que les deux équipes soient à égalité » !
Et puis, la conférence de Gilles Clément. Moment rare, moment privilégié. Sacré voyage offert par le jardinier planétaire creusois !
Impossible de tout résumer. Bien d’autres ateliers et conférences, moments de convivialité, de retrouvailles aussi… C’est aussi ça les AMfiS de la FI.
Juil 14
14 Juillet
Le 23 avril 1789, Jean-Baptiste Réveillon, propriétaire de la manufacture royale de papiers peints, s’adresse à l’assemblée électorale de son district, et réclame une baisse des salaires.
Il emploie plus de trois cents personnes dans sa fabrique, rue de Montreuil. Dans un moment de décontraction stupéfiant, il affirme que les ouvriers peuvent bien vivre avec quinze sols par jour au lieu de vingt, que certains ont déjà la montre dans le gousset et seront bientôt plus riches que lui. Réveillon est le roi du papier peint, il en exporte dans le monde entier, mais la concurrence est vive; il voudrait que sa main-d’œuvre lui coûte moins cher… Or le peuple avait faim… La colère monte autant que les salaires veulent baisser. Dans la journée du 28, l’émeute s’étend… Le 28 avril 1789, la Révolution commença ainsi: on pilla la belle demeure, on brisa les vitres, on arracha les baldaquins des lits, on griffa les tapisseries des murs. Tout fut cassé, détruit…
Le 14 juillet de la foule anonyme. Un récit qui met des visages, des noms sur les anonymes, sur le peuple de la Révolution. Un récit d’Éric Vuillard, renversant d’actualité… (Ed. Actes Sud)
Juil 03
Limitation à 80km/h: une mesure injuste et inefficace
L’abaissement de 10 km/h de la vitesse autorisée sur les routes départementales n’aura pas l’impact positif présenté par le Gouvernement.
Loïc Prudh’omme, député LFI, dénonce dans une tribune parue sur le HuffPost une mesure de relégation sociale inefficace alors qu’il est urgent de repenser les mobilités dans une approche globale et écologique.
Dans quelques jours la limitation de vitesse sur les routes bi-directionnelles sans séparateur central sera abaissée de 10km/h, à l’initiative du gouvernement.
Une logique mathématique contestable
Cette mesure s’appuie sur une allégation péremptoire: cet abaissement permettrait de « sauver » entre 200 et 300 vies. Impossible à vérifier puisque par essence il est impossible de compter des morts qui n’existeront pas et que les « études » avancées permettant cette modélisation sont des modèles mathématiques transposés en France.
Il faut analyser ces raccourcis mathématiques brandis par le Premier Ministre: un accident est tout le temps multifactoriel (1) et ne peut se résumer à la seule vitesse. De fait il est factuellement impossible de vérifier la proportion d’accident mortel dus à la vitesse (le chiffre de 30% est avancé). Celle-ci est un facteur parmi d’autres (dont l’alcool, présent aussi dans 30% des accidents mortels), un facteur aggravant.
Si le gouvernement est assuré que la baisse de 10 km/h épargnera 300 vies, il est alors criminel de ne pas abaisser la limitation à 70 km/h (600 vies épargnées) ou encore à 60 km/h pour atteindre presque 1000 vies épargnées dès maintenant. Quelle est donc la logique de décision?
Selon une étude suédoise réalisée il y a quelques années une seule condition pour éviter quasi tous les morts: une vitesse de circulation de 12km/h maximum… L’étude fine des chiffres invalide aussi le rôle prépondérant des contrôles automatisés de vitesse dans la baisse du nombre d’accidents (2).
Cette mesure de baisse de la vitesse est décriée par les associations et les usagers car elle est perçue comme un simple moyen de remonter la rentabilité du système contrôle sanction automatique (dit CSA) c’est à dire les contraventions des radars automatiques (3). De fait il est aujourd’hui possible de réduire ponctuellement la vitesse autorisée dans des zones particulièrement dangereuses, si l’objectif de sécurité est poursuivi.
Cette rentabilité augmentée est sans doute une partie de la motivation du gouvernement, qui trouvera dans cette mesure un moyen efficace de ne pas reconnaître la faillite du réseau secondaire, ni aborder à aucun moment les questions d’éducation à la sécurité routière. Cette sensibilisation est pour l’instant prise en charge par des associations avec une disparité forte en dépit des agréments délivrés par l’Education Nationale. Les « programmes » en collège avec les ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière) 1 et 2 restent quant à eux des ersatz de formation/sensibilisation qui se résument à quelques heures de préparation d’un QCM final de validation.
Une relégation sociale par des mesures restrictives de circulation
De fait les études statistiques valident surtout le fait que la majorité des accidents mortels se produisent sur le réseau secondaire sans séparateur: il est le plus long, le moins bien entretenu (route et signalisation) depuis plusieurs décennies et le plus fréquenté.
La nature du réseau est donc largement en cause dans la survenance d’accidents mortels.
Pour preuve il est un réseau très sûr et sur lequel la vitesse est supérieure de 40 km/h à la limitation actuelle de 90: les autoroutes. Vitesses élevées, flots unidirectionnels, entretien et signalisation suivis garantissent un haut niveau de sécurité à ceux qui ont les moyens d’y accéder.
La comparaison de ces deux réseaux permet de pointer un problème social dans l’accès à la mobilité: les catégories sociales les plus fragiles sont aussi les plus touchées par la mortalité routière pour de nombreuses raisons.
Par ailleurs les usagers se trouvent régulièrement confrontés à des décisions contradictoires: aménagements dispendieux pour tripler-quadrupler les voies de circulations péri-urbaines mais zones de circulations restreintes (ZCR) pour la qualité de l’air en centre-ville excluant les véhicules anciens (donc les plus pauvres) et stationnement payant qui se généralise pour faire face à la congestion. Les usagers « centrifugés » des métropoles, habitants péri-urbains et ruraux, se trouvent relégués sans cesse plus loin par des temps de parcours allongés. Et à la merci d’un radar automatique un matin en retard pour aller bosser… La relégation s’accélère quand le service public ferroviaire de proximité est mis à mal par les récentes décisions.
Les fermetures programmées de certaines lignes de TER et leur remplacement par des systèmes d’autocar est un non sens écologique et sociale. Pour ce qui est des trains intercités, ce ne sont pas les bus « Macron » tous subventionnés par de l’argent public qui vont réduire les temps de parcours. Tout en pourrissant allègrement l’air que nous respirons!
Une approche globale et cohérente de la mobilité est nécessaire. La baisse de la vitesse n’aura pas l’impact prétendu. Il est probable que dans l’état actuel de la circulation le seuil des 3 000 morts/an soit difficile à diminuer au regard de la progression du trafic (5,8 tués/milliards de véhicule-kms) (4).
Il est temps d’avoir une politique de circulation et de sécurité routières claire et cohérente:
• favoriser le report modal en ville (vélo et bus/tram)
• promouvoir le train en zones péri-urbaines et rurales en facilitant notamment la connexion vélo-train, • développer le fret ferroviaire pour sortir les camions de nos routes
• nationaliser les autoroutes et les rendre accessibles au plus grand nombre
• ré-investir dans les infrastructures et notamment dans le réseau secondaire pour le sécuriser
• investir dans une politique cohérente de sensibilisation des collégiens (âge de l’accès à l’autonomie en vélo, scooter, etc) et de formation des conducteurs (formation au partage de l’espace avec les usagers fragiles, etc).
Le président Macron et son Premier ministre tiennent un discours qui a pour ressort l’affect et un fond néo-hygiéniste. Ils vident les trains et condamnent l’écrasante majorité des français qui ne vivent pas en ville à utiliser leur voiture, et « en même temps » (©LREM) sous le prétexte de diminuer les accidents ils les pénalisent par une mesure socialement injuste, techniquement inefficace, sans investir un centime.
Pour faire baisser les accidents, il est au contraire urgent de diminuer massivement le trafic routier et d’investir dans les mobilités douces et alternatives au transport individuel, tout en luttant au passage contre la pollution de l’air.
(1) Selon les études de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux –IFSTTAR.
(2) INSEE, (Sébastien Roux et Philippe Zamora, « L’impact local des radars fixes sur les accidents de la route », Économie et statistiques n° 460-461, 2013)
(3) En 2017 les PV des automobilistes français ont rapporté près de 1,97 milliard d’euros aux caisses de l’État. Les recettes issues des radars automatiques représentent près de la moitié de cette somme et atteignent 1,01 milliard d’euros.
(4) Les séries longues nous apprennent aussi que le trafic augmente de manière significative et régulière, passant de 518 milliards de véhicule/km en 2000 à 600 milliards de véhicule/km en 2016 alors que la mortalité décroît de 16 tués/milliards de kms à moins de 6 tués/ milliards de kms aujourd’hui.
Juil 02
GM&S: des salariés en lutte écrivent la loi !
Le nom de GM&S évoquait la première lutte sociale d’ampleur du quinquennat Macron, il est maintenant le nom d’une démarche inédite, celle de salariés en lutte qui décident d’écrire une loi pour l’intérêt général.
Car ce qu’ont vécu les GM&S est précisément ce à quoi ce texte s’attaque : le rôle prépondérant des donneurs d’ordres sur les sous traitants. Dans leur cas il s’agit de Renault et PSA. Depuis dix ans, au fil des reprises et des plans sociaux, les deux firmes (dont il faut rappeler que l’Etat est actionnaire..) n’ont cessé de pressurer leur sous traitant et ont tenté d’organiser ni plus ni moins que la fermeture du site en ne remplissant pas leurs engagements de commandes, en installant à la tête de l’entreprise des repreneurs plus ou moins fiables, et parfois même carrément véreux. Sur la dernière période, ils ont opposé une fin de non recevoir aux demandes des salariés qui étaient simplement de pouvoir continuer à travailler.
C’est la lutte de ceux-ci qui a permis que finalement les donneurs d’ordre prennent des engagements de commandes, néanmoins inférieurs à ce qui aurait été nécessaire pour garder tous les salariés du site, mais qui ont permis que le site reste ouvert. Mais ensuite une fois le site vendu au repreneur GMD, ils ne les tiennent pas ! Aujourd’hui le site survit « à petit feu », avec une charge de travail qui occupe à peine 50% des salariés.
Dans le même temps, les deux constructeurs poussent leurs fournisseurs à s’installer dans les pays low cost, quand ils ne font pas eux mêmes la démarche de la délocalisation.
Le cas GM&S est donc une illustration parfaite de ce qui se passe quand on laisse des entreprises multinationales, à la logique plus financière qu’industrielle, jouer des possibilités immenses qu’offre la dérégulation et le laisser-faire économiques à l’échelle intra européenne comme mondiale.
Car cette situation est loin d’être isolée. Elle est le lot de nombre d’entreprises dans d’autres filières que la filière automobile. C’est pourquoi les salariés de GM&S ont décidé d’écrire une proposition de loi pour encadrer l’ensemble de la relation de sous traitance, pour faire reconnaître l’inégalité de cette relation économique qui est tout sauf « partenariale » et pour que les donneurs d’ordre assument leur responsabilité vis à des entreprises sous traitantes et de leurs salariés.
Le Parti de Gauche soutient ce texte. Nourri du travail des salariés eux mêmes, il est l’expression du fait que les salariés, et de manière générale les citoyens peuvent développer une expertise alternative sur les sujet concrets auxquels ils sont confrontés. A partir de cette expertise, les citoyens doivent se mêler du travail d’écriture de la loi. C’est ce que nous faisons dans le travail des ateliers des lois au sein de la France Insoumise.
C’est aussi pour son contenu que nous soutenons ce texte. A ce titre, nous nous réjouissons que le groupe parlementaire de la France Insoumise à l’Assemblée ait été le premier à recevoir la délégation des salariés de GM&S et à soutenir leur texte. Car en effet, il met le doigt sur la nécessité urgente d’empêcher la destruction des emplois, la disparition de compétences et de savoirs faire qui nous seront essentiels pour mener la politique de transition écologique que nous aspirons à voir mettre en œuvre dans notre pays. Les grands donneurs d’ordre n’ont que faire de l’intérêt général qui consiste à les garder. Ils n’ont que faire des dégâts sociaux que leur politique de dumping provoque.
Pour nous qui revendiquons que la finalité d’une politique ne saurait avoir la croissance du PIB et la rentabilité comme seul horizon, il est indispensable de s’attaquer de front au dogme de la concurrence effrénée de tous contre tous. Ce texte de loi, écrit par les premiers concernés, en est un des éléments.
Article de Laurence Pache – Parti de Gauche
Télécharger le projet de loi :
Juin 29
Au-delà de l’évènementiel et des paillettes, le vrai tableau de la réalité limougeaude….
Le compte administratif 2017 nous indique comment les deniers publics ont été utilisés par la Ville et comment celle-ci a trouvé ses ressources l’année dernière. De ce point de vue, les chiffres confirment amplement ce que chaque limougeaud.e a pu constater. 2017 fut une année douloureuse pour son porte-monnaie de contribuable !
En augmentant de 7% en moyenne le taux des impôts locaux en 2017, vous avez prélevé 5,6 M€ d’impôts directs supplémentaires. Pour une équipe qui avait fait de la baisse des impôts sa principale promesse électorale, belle réussite !
Mais il n’y a pas que les contribuables… Les recettes de stationnement augmentent encore très fortement cette année: après une hausse de plus de 300 000 € en 2016, c’est une nouvelle flambée de près de 600 000 € en 2017, du fait de l’élargissement du stationnement payant. Près d’un million d’€ de plus prélevé en 2 ans sur les automobilistes, c’est vraiment beaucoup. On comprend le mécontentement qui monte. Je voudrais insister ici sur les effets en cascade de cet élargissement du périmètre du stationnement payant, qui empoisonne la vie quotidienne de beaucoup de limougeaud.e.s, et pas seulement de celles et ceux qui payent.
En effet, afin de ne pas avoir à acquitter leur écot tous les jours pour se garer, nombreux sont celles et ceux qui, contraints de prendre leur voiture pour venir travailler à Limoges en provenance de communes périphériques, vont se garer dans des zones où le stationnement reste gratuit. Et par effet domino, il y a ainsi un très large déplacement du stationnement sur la ville… Si bien que dans de nombreux quartiers, les résidents, eux, ne peuvent à présent plus se garer à proximité de chez eux !
On a là je crois la parfaite illustration de ce qu’il ne faut pas faire. Bien sûr qu’il faut chercher à sortir la voiture de la ville ! On est d’accord… Mais il faut l’organiser, il faut planifier de telle sorte que les gens puissent avoir des solutions alternatives à la voiture individuelle. Au lieu de quoi, vous avez dit: « Payez », sans vous préoccuper du reste, en instaurant qui plus est un système extrêmement complexe cumulant les problèmes: machines convenant mal aux personnes mal-voyantes, grande diversité de zones et de formules d’abonnement, pourtant assez mal adaptées à la diversité de besoins,… Si bien que finalement et inévitablement, l’ajustement se fait de manière désorganisée et sauvage, chacun faisant comme il peut…
J’en reviens à nos propositions: sur la base de la gratuité pour tous, il faut un plan cohérent, simple et pratique de transports urbains, concerté avec les usagers, pour permettre à l’échelle de l’agglo la fluidité des déplacements notamment dans la Ville centre. C’est l’intérêt bien compris de tous les usagers de notre ville, qu’ils y résident ou non. Et c’est de la sorte qu’on pourra gagner la bataille environnementale.
Pour le reste, l’austérité continue… La plupart des services municipaux ont à nouveau enregistré des baisses de crédits de fonctionnement. Ainsi, comme chaque année désormais, notre BFM a encore réduit ses achats de documents: en 3 ans, nous en sommes à une amputation de près du tiers de son budget annuel d’acquisition ! Jusqu’où ira-t-on ? La fréquentation de la patinoire a reculé de même que celle de nos piscines, effet notamment de la destruction de celle de Beaubreuil. Pour faciliter la vie associative, on a augmenté de plus de 6% les locations et autres redevances demandées aux associations pour l’utilisation des salles municipales. Et pour répondre à la nécessité d’animer le territoire et de créer du lien social en proposant des loisirs adaptés… on a réduit les dépenses de près de 4% ! De même, pour conforter le tissu associatif de proximité, les subventions aux structures d’animation de quartier ont été réduites de 55 000 € soit une baisse de 6%. Comprenne qui pourra… Même constat pour la politique dite de solidarité, et je pourrais continuer l’énumération…
Quant aux investissements, hors stade de Beaublanc, ils ont à nouveau baissé cette année.
Au-delà de l’évènementiel et des paillettes, voilà bien le vrai tableau de la réalité de votre action.
Nous voterons contre cette délibération.
Intervention lors du Conseil Municipal du 27 juin 2018
Juin 27
Passer en Communauté Urbaine… mais pour faire quoi ?
Une CU, pour faire quoi ? Ce devrait être LA question.
Pourquoi tel n’est pas le cas ? C’est simple: parce que vous êtes tous d’accord, majorité municipale et d’agglo, vous partagez globalement le même projet: la course à la taille avec la fuite en avant dans la métropolisation. D’ailleurs Mr le Maire vous l’avez dit: le passage en CU se doit pour vous d’être une étape permettant ensuite d’accéder au statut administratif de Métropole… actant alors la fin du département. Tout est dit !
Ainsi êtes-vous tous d’accord pour combler le gouffre grandissant de l’aéroport de Bellegarde. Le financement en est quasi intégralement à la charge des contribuable*: quand un voyageur y prend l’avion, c’est tout pour la compagnie et pas un radis pour l’aéroport ! Il est bien loin le temps – c’était en 2007- où la Cour des comptes notait que « la situation financière de l’aéroport est confortable ». Depuis, le nombre de passagers a chuté de plus de 20%** et les subventions publiques, elles, ont plus que doublé passant de 3 M€ (soit 10,33€ / passager) à 6,2 M€ (soit plus de 20 €/passager). Et on est averti: ça grimpera encore ! « A structure budgétaire constante, l’équilibre de la section de fonctionnement pourrait se durcir à l’avenir » notait sobrement le rapport de la CLECT en septembre dernier. Que proposez-vous ? Développer les lignes intérieures, Limoges-Paris et Limoges-Lyon, deux trajets d’environ 400 kilomètres, alors que les trajets courts sont les plus polluants, le décollage et l’atterrissage étant particulièrement énergivores. Mieux, vous n’excluez pas, Mr le Maire, « les sauts de puce »: des trajets Agen-Limoges-Paris ou encore Limoges-Brive-Lyon ! Autant dire que l’avion décolle pour atterrir : une aberration écologique…. Ce qui ne vous empêche pas en même temps (il est vrai qu’à présent vous êtes En Marche) de vous revendiquer de l’écologie ! Nous le disons tout net: non, la transition écologique ne passera pas par le transport aérien, de courte distance qui plus est. Nous ne proposons évidemment pas d’en finir sur l’heure avec Bellegarde, mais il faut planifier la transition écologique. Et pour préparer l’avenir, la seule perspective raisonnable c’est le train. Plutôt que rêver à une autoroute, payante qui plus est, il faut défendre bec et ongles nos lignes TER; de même il faut se battre plus pour la ligne POLT et aussi pour créer les conditions d’une remise en circulation de la transversale Bordeaux-Lyon véritable plus-value d’aménagement du territoire avec la connexion vers l’est et formidable opportunité pour le frêt, alors que l’arc Atlantique et le canal rhodanien sont saturés.
Telle n’est à l’évidence pas votre perspective. Vous vous êtes d’ailleurs bien gardé de chercher à en savoir plus sur ce qu’il adviendra des 3,4 M€ de dotations supplémentaires reçues de l’État. 1 M€ ira à la voirie, soit… il en reste donc 2,4. Gageons qu’il n’en subsistera pas lourd pour l’Université et la recherche après avoir payé pour l’aéroport.
Mais puisque j’en suis aux transports, je voudrais insister tout particulièrement sur l’enjeu des transports urbains pour un territoire comme le nôtre. A l’heure où la Ville de Paris vient de lancer une étude pour la gratuité, où Bonn et Essen en Allemagne vont la tester, malheureusement aucune perspective de ce genre chez nous… Je rappelle ici notre proposition de passer à la gratuité des transports urbains sur l’agglo. L’agglo de Dunkerque a expérimenté pendant deux ans la gratuité les week-end. Conclusion: les comportements en ont été modifiés en profondeur. « Maintenant, on vient à Dunkerque en bus et on repart en bus, on ne prend plus la voiture le week-end» témoignent des habitants de l’agglo dunkerquoise. « Du fait de la gratuité, les classes moyennes commencent à réintégrer les bus » constate un chauffeur. Pour le maire de la ville, cette mesure a eu une influence très positive non seulement sur Dunkerque mais aussi sur les communes alentours. « En Anglais, free veut dire gratuit mais aussi libre. Avec la gratuité du bus, c’est la ville qui devient libre. » Le bilan est si satisfaisant que la gratuité va être étendue à tous les jours de la semaine dès septembre prochain. Pourquoi ce qui est valable à Dunkerque ne le serait-il pas à Limoges ? Il y a quelque temps de cela, vous trouviez, Mr le Maire, quelques vertus à nos propositions pour les transports urbains; mais vous regrettiez alors le climat de travail dans l’agglo empêchant d’avancer sur ce terrain là aussi. Les relations étant désormais apaisées, rien ne semble donc plus s’y opposer…
Je voudrais aborder aussi la question de l’eau. Avec le passage en CU, le transfert de notre régie publique vers l’agglo va être anticipé. Un rapide état des lieux montre que sur les 20 communes de la future CU, plus de la moitié – représentant près de 60% de la population hors ville de Limoges -, sont en DSP à des groupes privés, notamment à la SAUR. Et dans ces communes, comme Panazol ou Saint Just le Martel, les tarifs de l’eau sont beaucoup plus élevés qu’à Limoges ou dans les communes relevant du Sytepol: autour de 20% de plus au m3. Dans le protocole d’accord*** qui nous est soumis, il est précisé qu’un des élus proposés par la Ville de Limoges se verra conférer une délégation de fonction sur cette compétence. Nous espérons qu’il faut voir ici une garantie apportée sur la pérennité de notre Régie publique. Mais n’y aurait-il pas une opportunité à explorer en permettant à terme à l’ensemble de la population de la CU de bénéficier des avantages indéniables de la Régie publique ? N’est-ce pas une éventualité qui devrait être examinée ?
Enfin, j’aimerai aborder la question des équipements d’intérêt communautaire. A ce jour ils sont 3: le Zénith, l’Aquapolis et le Vélodrome. Vous n’avez pas fait mystère Mr le Maire de votre souhait de faire reconnaître d’intérêt communautaire des équipements municipaux actuels tels le Stade de Beaublanc. Où en êtes-vous de ces perspectives ? Qu’en sera-t-il à terme par exemple de l’avenir de la BFM ou des musées municipaux avec le passage à la CU ?
Intervention lors de la séance du Conseil municipal du 27 juin 2018
* Selon le rapport de la CLECT (22/09/2017), les recettes de fonctionnement du SMALB s’élevaient en 2016 à 6 279 977 € dont 6 244 094 € de participations directes des collectivités territoriales soit … 99,4%.
*** Consulter ce protocole d’accord:
Juin 18
En finir avec la pauvreté…
Juin 13
Mon académie j’y tiens…
Pétition interfédérale CGT éduc’action, FNEC-FP FO, FSU, Sgen-CFDT, SNALC-FGAF, SUD éducation, UNSA éducation adressée à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, pour le maintien de l’académie de Limoges.
Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale,
Dans un rapport publié le 13 mai, l’Inspection générale de l’éducation nationale fait un bilan de la mise en œuvre des régions académiques créées en 2015, conséquence de la réforme territoriale mise en place la même année. Les rapporteurs affirment qu’il est nécessaire d’aller plus loin. Ce rapport préconise d’arriver à l’horizon 2021 à 13 académies métropolitaines dont la carte se superposerait à celle des 13 nouvelles régions. En ce qui concerne les académies de Limoges, Bordeaux et Poitiers, la fusion est préconisée dès 2020. Vos récentes déclarations, lors de votre visite en Creuse le 19 mai, laissent entendre que vous reprenez ces conclusions à votre compte.
Le rôle du Ministère se limiterait à la ventilation des moyens aux académies des grandes régions. Le Recteur unique de Bordeaux aurait toutes les compétences : gestion des personnels, budgets, carte scolaire, carte des formations …Il aurait par ailleurs une grande latitude dans la définition de la politique éducative régionale. Les conséquences en terme de fermetures d’écoles, de collèges, de lycées et lycées professionnels pourraient être dramatiques dans l’Académie de Limoges.
Le rapport préconise également de réexaminer la carte des circonscriptions du 1er degré, d’expérimenter de nouvelles formes d’organisation territoriale et d’aborder la question du statut des écoles et de leurs directions.
Des mutualisations seraient opérées entre les services actuels des différentes académies dont les principaux objectifs sont la réduction des coûts budgétaires et des suppressions d’emplois. Elles conduiraient à une dégradation des conditions de travail de tous les personnels et à des mutations fonctionnelles ou géographiques contraintes, à l’image de ce qui s’est passé dans les autres services de l’Etat dans le cadre de la réforme territoriale
Tout cela ne serait pas sans conséquence sur la qualité, la diversité et la proximité de l’offre éducative et sur la gestion de l’ensemble des personnels.
La régionalisation de l’éducation, à laquelle conduiraient les orientations de ce rapport, ne peut mener qu’à davantage d’inégalités dans l’accès des jeunes aux qualifications.
C’est pourquoi dans la perspective de l’amélioration du Service Public d’Éducation sur notre territoire, nous exigeons le maintien et l’amélioration du modèle académique actuel et demandons les créations de postes nécessaires et nous refusons :
✓ la suppression de l’Académie de Limoges ;
✓ l’accroissement du pouvoir du Recteur de Bordeaux sur notre académie ;
✓ les suppressions de postes, les mutations fonctionnelles ou géographiques imposées pour les personnels du rectorat et des DSDEN ;
✓ la perspective d’une réorganisation territoriale qui viserait à réduire le nombre de circonscriptions et à nommer un DASEN sur plusieurs départements ;
✓ la régionalisation du recrutement et du mouvement des enseignants du 2d degré ;
✓ l’affaiblissement de l’offre éducative sur notre territoire ;
✓ la fermeture d’écoles, collèges, lycées, lycées professionnels ;
✓ la lente dévitalisation de nos départements.
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